L'Association des jeunes magistrats souffle le chaud et le froid
Le président de l'Association des jeunes magistrats, Mourad Messaoudi, a déclaré, ce vendredi 11 février 2022, que le président de la République, Kais Saïed, a propagé des rumeurs qui affectent la réputation des magistrats, selon ses dires.
Et d'ajouter qu'il a œuvré à dégrader le pouvoir judiciaire, dans le but de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature.
Il a, dans ce contexte, affirmé que les magistrats tiennent à l'indépendance de la justice et qu'ils s'évertuent à garantir cette indépendance.
Messaoudi a, par ailleurs, menacé d'escalade, si le chef de l'Etat continue à prendre des mesures, pour d'accaparer le pouvoir judiciaire.
Il a, en effet, fait savoir que l'Association des jeunes magistrats pourrait appeler à une grève ouverte ou à une démission collective.
Pour sa part, le trésorier de l'Association, Ghazi Boukhris, plus conciliant, a considéré que la réforme judiciaire peut se faire, à travers un dialogue national ou une consultation électronique, appelant le président de la République à prendre en considération ces options, dans le cas où il renonce à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature.
La secrétaire générale de l'AJM, Leïla Douss, a, quant à elle, exprimé le souhait des magistrats de réformer la justice, d'une manière participative.